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Aujourd'hui, je vais vous parler de Jeux, ce sont pas les Jeux olympiques, ce ne sont pas les Jeux paralympiques, ce sont les World Humanoïdes Robot Games. En août 2025, la ville de Pékin en Chine qui sera l'hôtesse de la première édition des World Humanoïdes Robot Games.
Les WHRG se tiennent dans des sites des Jeux olympiques de Pékin de 2022, le Stade national («Nid d'Oiseau») et l’Ovale national de patinage («Ruban de Glace»).
Ces Jeux, nouveau genre, se dérouleront du 15 au 17 août 2025, Pékin accueillera un événement qui pourrait bien faire basculer notre vision du sport et de la machine : les premiers Jeux Mondiaux des Robots humanoïdes. En avril 2025, la capitale chinoise avait déjà créé la surprise en organisant un semi-marathon entièrement dédié aux robots humanoïdes, remporté en 2h40.
Incroyable, n'est-ce pas... Il faut le faire. Seulement des Chinois peuvent penser à cela.
« COURSE, FOOT, DANSE : VOICI LES PREMIERS JEUX OLYMPIQUES… DES ROBOTS IA
Oubliez les JO avec des athlètes humains ! En août 2025, Pékin accueillera la toute première édition des World Humanoid Robot Games : une compétition où les robots humanoïdes dotés d’IA s’affrontent en course, en foot, en gymnastique… entre vitrine technologique et démonstration de puissance, la Chine s’apprête à frapper un très grand coup.
Sprinter, danser, jouer au foot… mais sans muscles, sans souffle, sans cœur. Juste des câbles, des capteurs et des lignes de code.
Du 15 au 17 août 2025, Pékin accueillera un événement qui pourrait bien faire basculer notre vision du sport et de la machine : les premiers Jeux Mondiaux des Robots Humanoïdes.
Durant trois jours, les robots les plus avancés de la planète s’affronteront dans une arène taillée pour les légendes : le Nid d’Oiseau des JO de 2008.
Ils tenteront de reproduire, défier et parfois surpasser les gestes de l’homme. Un spectacle inédit, entre performance technologique et vision futuriste d’une coexistence homme-machine.
Bienvenue aux World Humanoid Robot Games. Entre exploits et bugs en série, voici à quoi ressembleront les tout premiers « JO de l’intelligence artificielle incarnée ».
Les humanoïdes sur la ligne de départ
Course de vitesse, tirs au but, sauts périlleux… lors de cet événement inédit, plus de 100 équipes venues du monde entier convergeront vers Pékin pour participer à la toute première édition des (WHRG).
Organisé dans deux lieux emblématiques des Jeux olympiques de Pékin, le Stade national (« Nid d’Oiseau ») et l’Ovale national de patinage (« Ruban de Glace »), l’événement ambitionne de devenir la vitrine mondiale de la robotique humanoïde.
Ces jeux ne sortent pas de nulle part. En avril, la capitale chinoise avait déjà créé la surprise en organisant un semi-marathon entièrement dédié aux robots humanoïdes, remporté en 2h40 par le Tien Kung Ultra, conçu par le Centre national d’innovation en IA incarnée.
Un exploit qui a mis en lumière le potentiel de ces machines à reproduire, voire à optimiser, les mouvements humains.
Le représentant du Bureau des Sports de Pékin, Zhang Hua, explique : « En imitant nos gestes, les robots améliorent leurs algorithmes moteurs et leurs structures mécaniques. C’est un progrès technologique… mais aussi une vision harmonieuse de la cohabitation hommes-robots ».
Les WHRG marquent donc une étape symbolique : transformer un laboratoire technologique en véritable arène sportive du futur.
Sport, spectacle… et médecine
Les épreuves ne se limiteront pas au 100 mètres. Au total, les WHRG proposeront une vingtaine de disciplines, allant du sport pur aux défis fonctionnels. Objectif : tester autant la mécanique que l’intelligence.
Parmi les épreuves sportives, on retrouvera de la course à pied et des sauts pour jauger la vitesse et la coordination.
Il y aura aussi de la gymnastique pour l’agilité, et du football robotique en 3 contre 3, inspiré de la RoboCup, pour mesurer le sens du collectif et la réactivité.
Mais le programme va bien au-delà du sport. Les organisateurs ont prévu une catégorie « scénarios réels », où les robots devront exécuter des tâches du quotidien.
Ils auront pour tâche de trier des médicaments comme dans une pharmacie, de déplacer des objets dans un entrepôt, ou encore d’offrir des services de conciergerie ou d’hospitalité.
On parle ici de robots infirmiers, manutentionnaires ou réceptionnistes, capables de prendre des décisions simples en situation réelle.
L’évaluation ne se fera pas seulement sur le mouvement, mais sur la capacité d’interaction, de perception et d’adaptation.
Enfin, pour le plaisir des yeux, une série d’épreuves artistiques, dont de la danse synchronisée, viendra montrer que les humanoïdes ne sont pas faits que pour les boulots pénibles.
Oui, ils savent aussi bouger en rythme, comme nous l’a déjà prouvé Boston Dynamics à travers ses vidéos de danse synchronisée par le passé !
Robots en freestyle : entre prouesse et burlesque
Mais que valent vraiment ces robots sur le terrain ? Pour le savoir, Pékin a organisé fin juin un avant-goût des WHRG : un tournoi de football entièrement autonome, sans aucune intervention humaine.
Un spectacle… parfois impressionnant, souvent hilarant. Les robots, conçus par des universités comme Tsinghua ou China Agricultural University, ont joué sérieusement le jeu.
Dribbles, passes, tirs, tout était géré par leurs caméras, capteurs et processeurs embarqués. Tsinghua a d’ailleurs remporté la finale 5-3.
Mais entre deux belles actions, les chutes grotesques se sont multipliées, certains humanoïdes terminant la tête la première dans la pelouse synthétique.
Une image a particulièrement marqué : celle d’un robot blessé, transporté hors du terrain sur une civière, sous les applaudissements du public hilare.
Derrière le côté comique, ce type d’épreuve est un test grandeur nature pour les équipes de R&D. On évalue ici la vision par ordinateur, les capacités motrices, la gestion de l’équilibre, l’endurance des batteries…
Tout ce qui permettra un jour aux robots de fonctionner de manière fiable dans le monde réel.
Des règles strictes pour des machines sans triche
Pas question de laisser les robots faire n’importe quoi. Les organisateurs des WHRG ont imposé un règlement strict pour garantir l’équité… et éviter tout incident.
« Tous les robots devront être autonomes, non marqués, auto-alimentés et dépourvus de toute source d’énergie dangereuse ». C’est ce que précise Jiang Guangzhi, directeur du Bureau municipal de l’économie et des technologies de l’information de Pékin.
Les équipes devront également fournir leur propre connexion internet pendant les épreuves. Une exigence technique qui vise à tester la robustesse des robots dans des conditions proches du réel, sans réseau centralisé ou assistance extérieure.
Autre point clé : l’apparence. Pas de signes distinctifs, pas de QR codes ou logos visibles sur les machines.
Le but est de mettre tous les participants sur un pied d’égalité visuelle et technique, pour que seul le niveau d’IA, de motricité et de coordination fasse la différence. On est loin des coupes de cheveux multicolores des footballeurs modernes !
WHRG + World Robot Conference : un double coup de projecteur
Les Jeux Mondiaux ne seront pas un événement isolé. Ils s’inscrivent dans une offensive technologique plus large, orchestrée par Pékin.
Quelques jours avant le coup d’envoi des WHRG, la capitale chinoise accueillera la World Robot Conference 2025 (du 8 au 12 août). Cette grand-messe annuelle de la robotique, qui fêtera sa 10e édition, s’annonce historique.
Plus de 200 entreprises exposantes attendues, un record, près de 100 nouveaux produits robotiques dévoilés, et la présence de grandes organisations internationales comme la Robotics, la World Federation of Engineering Organizations ou encore l’International Foundation of Robotics Research.
Le thème central ? Les robots humanoïdes et leurs cas d’usage réels, que ce soit dans l’industrie, la santé ou les services.
Pour Pékin, le timing est parfait. Enchaîner la conférence mondiale avec les premiers Jeux de robots humanoïdes, c’est affirmer une volonté claire : devenir la capitale mondiale de la robotique du futur.
On risque d’assister à un nouveau coup d’accélération de la robotique humanoïde, juste avant la rentrée !
Pékin muscle sa stratégie robotique
Derrière les figures acrobatiques et les matchs de foot bancals, c’est un message géopolitique que la Chine envoie au monde.
Le pays investit massivement dans la robotique humanoïde : en 2024, plus de 40 % des levées de fonds mondiales dans ce domaine provenaient de Chine, pour un total dépassant les 5,5 milliards de dollars.
Et ce n’est pas un hasard si le maire de Pékin, Yin Yong, a récemment désigné les robots humanoïdes comme un secteur stratégique prioritaire, aux côtés de la biotechnologie et de l’industrie spatiale.
Le semi-marathon d’avril, les matchs tests de juin, la World Robot Conference en août, puis les WHRG mi-août : tout s’enchaîne et les Robot Games promettent un spectacle hors norme : des machines qui courent, dansent, collaborent, chutent
un plan parfaitement huilé pour imposer la Chine comme pionnière de l’IA incarnée.
Les WHRG apprennent. Un mélange entre compétition sportive, salon technologique et test de société grandeur nature.
Mais derrière l’humour des robots maladroits et la fascination des mouvements mécaniques se cache une question bien plus sérieuse : que veut-on vraiment déléguer aux machines ?
Et jusqu’où sommes-nous prêts à les laisser nous ressembler, ou nous remplacer ? Dans le futur, assistera-t-on à des compétitions humains contre machine ? »
© Course, foot, danse : voici les premiers Jeux Olympiques… des robots IA
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