Louise Armaindo_2022


Dernièrement, en fouillant sur le Web, je suis tombé sur L'Histoire par les femmes  https://histoireparlesfemmes.com/. Il y avait une section Sportives, je me suis empressé de cliquer dessus. J'ai choisi le 19e siècle. Au deuxième rang, j'ai vu Louise Armaindo, championne cycliste du monde, et j'ai été chanceux, le texte parlait d'une Québécoise, Louise Armaindo. Je n'avais pas entendu parler d'elle. Le nom de cette championne cycliste du monde m'était inconnu.


Louise Armaindo serait née en 1861 à Sainte-Anne-de-Bellevue, à quelques km à l'ouest de Montréal (Québec, Canada) sous le nom de Louise ou Louisa Brisebois ou Brisbois. Sa mère se produisait dans un cirque en tant que « femme forte », et son père était voyageur, il a probablement disparu de la carte. Aucune source n'en parle.


Louise Armaindo serait la pionnière canadienne du sport professionnel.


Les sources sur sa jeunesse sont rares et parfois peu fiables.


On raconte qu’elle suit la carrière de sa mère et travaille à son tour comme trapéziste et comme « femme forte » dans un cirque. Louise possédait un gabarit impressionnant.


Louise se lasse d’un travail vraisemblablement exténuant, dangereux et mal payé, et quitte le Canada à la fin des années 1870 pour se rendre à Chicago.


Tout ce que nous savons sur Louise Armaindo est grâce à la professeure émérite en sport, Ann Hall, de l'université de l'Alberta à Edmonton. Elle a passé des années à rechercher les premières sportives pour son livre « Muscle on Wheels » qui est à la base de pratiquement toutes les pensées et tous les faits substantiels de cet essai.


En mars 1879, Louise Armaindo participe à une marche d'endurance compétitive de dix milles. Les paris étaient alors la principale raison d'être du sport public, et nous savons qu'environ 1500 personnes se sont présentées pour parier sur celui-ci. Armaindo est arrivé troisième. Quelque part au moment de cette course, elle a croisé la route de Tom Eck, un compatriote canadien et lui-même un athlète multisports, il devient son gérant, son agent, son partenaire de compétition, son conjoint?, son époux, rien de sûr.


En 1882 comme d’autres compétiteurs, Louise s’intéresse au cyclisme, et en particulier au Grand-bi https://www.wikiwand.com/fr/Grand_bi

qui connait à l’époque une certaine popularité chez les sportifs. Cette bicyclette, dotée d’une roue avant beaucoup plus grande que la roue arrière, pas de freins, permet en effet d’augmenter la distance parcourue pour un coup de pédale, et ainsi d’améliorer les performances. Plus complexe à manœuvrer et plus dangereux qu’un vélo classique, le Grand-bi est en revanche peu adopté par le grand public.


Le duo Tom Eck et Louise Armaindo est dissous à la fin de 1883.


Le sport n'était pas pour les femmes à cette époque, elles devaient s'occuper des enfants. Monter un Grand-bi était tout un contrat. L'absence de freins augmentait la difficulté.


Louise Armaindo fit plusieurs compétitions et elle s'améliorait à chaque fois. Elle se retrouvait avec des hommes, elle n'avait pas peur de foncer.






Suite à ses performances exceptionnelles, elle sera la championne cycliste du monde.


Par la suite, Louise Armaindo multiplie les performances et les compétitions - en salle ou en extérieur -, affrontant aussi bien des hommes que des femmes, à mesure qu’elles se font plus nombreuses dans la discipline, comme Lottie Stanley, Jessie Oakes ou encore May Allen. En 1883, elle bat deux adversaires masculins, William J. Morgan et William M. Woodside, sur une course de 6 x 12 heures, et établit un record de distance en parcourant 843 miles (1 357 kilomètres). Soit une moyenne de 19 kilomètres par heure pendant 72 heures...


La même année, sur une course de handicap en 6 x 3 heures à Milwaukee, Louise confirme sa première victoire en battant à nouveau les deux mêmes adversaires masculins. L’année suivante, à San Francisco, elle cherche à prendre sa revanche sur John Prince sur une course de 72 heures, et termine ex aequo avec lui. En 1886, à Minneapolis, elle domine Fred M Shaw lors d’une course de 26 heures.


Louise s’essaie également au tandem. En 1886, associée avec William J. Morgan, elle remporte le record de distance en 24 heures avec 250 miles (402 kilomètres) ainsi, Hattie Brown et Jelen Baldwin à New York et en 1889 Lottie Stanley, May Allen, Jessie Woods et que le record de temps pour la distance de 100 miles (160 kilomètres), parcourue en 7 heures et 57 minutes.


A la fin des années 1880, la domination de Louise Armaindo sur le monde du cyclisme et notamment du cyclisme féminin s’amenuise. De nouvelles venues, telles que Jessie Oakes Lillie Williams à Sheffield (Angleterre) l’emportent contre elle lors de courses en salle. En 1893, la cycliste met finalement un terme à sa carrière.


Après avoir quitté le monde du sport en 1893, Louise prend un emploi de serveuse dans un restaurant de Minneapolis (Minnesota, USA). Elle s'établit ensuite à Buffalo (NY, USA).


En 1896, Louise Armaindo séjournait à l'hôtel Carlino (état de NY), qui a pris feu. Louise a sauté par la fenêtre et a partiellement amorti sa chute en atterrissant sur un toit en appentis. Pourtant, elle s'est fracturé une hanche et a subi des blessures internes qui l'ont confinée à un séjour de cinq mois dans un hôpital de Buffalo, NY. Elle est devenue handicapée. Finie pour elle la compétition, surtout de Grand-bi.


À presque 40 ans, la formidable carrière de Louise Armaindo était terminée. La Québécoise incroyablement dure était une athlète professionnelle depuis l'âge de 14 ans. Une femme forte, puis une trapéziste, puis une marcheuse d'endurance et finalement une coureuse de Grand-bi. Elle a battu des records de vitesse et d'endurance tout au long de sa carrière. Elle est décédée à Montréal en 1900, et a été inhumée au cimetière de Notre-Dame-des-Neiges. Aucune pierre tombale ou pierre tombale de Louise Armaindo n'a jamais été retrouvée.


Louise Armaindo peut être considérée comme la "mère du cyclisme". Elle a compétionné dans le Grand-bi de 1883 à 1893 https://www.lepetitbraquet.fr/chron70_louise_armaindo.html



RÉFÉRENCES


Louise Armaindo. France.

https://www.wikiwand.com/fr/Louise_Armaindo


Louise Armaindo. Traduction. Anglais.

https://www.wikiwand.com/en/Louise_Armaindo


Grand bi. France.

https://www.wikiwand.com/fr/Grand_bi


Coup de chapeau à Louise Armaindo.

https://www.lepetitbraquet.fr/chron70_louise_armaindo.html


Louise Armaindo, championne cycliste du monde.

https://histoireparlesfemmes.com/2021/11/10/louise-armaindo-championne-cycliste-du-monde/


Louise Armaindo: Canadian professional sports pioneer. Traduction. Anglais.

https://www.cbc.ca/sportslongform/entry/louise-armaindo-canadian-professional-sports-pioneer


Racing Against the Best.

Muscle on Wheels: Louise Armaindo and the High-Wheel Racers of Nineteenth-Century America.

Traduction. Anglais.

https://www.canadashistory.ca/explore/books/racing-against-the-best


Muscle on Wheels: Louise Armaindo and the High-Wheel Racers of Nineteenth-Century America. Traduction. Anglais.

https://quillandquire.com/review/muscle-on-wheels-louise-armaindo-and-the-high-wheel-racers-of-nineteenth-century-america/


Muscle on Wheels: Louise Armaindo and the High-Wheel Racers of Nineteenth-Century America. Traduction. Anglais.

https://books.google.ca/books/about/Muscle_on_Wheels.html?id=Ti1pDwAAQBAJ&redir_esc=y


Louise Armaindo.

https://wikimonde.com/article/Louise_Armaindo


Encyclopédie Canadienne.

Les femmes et le sport.

https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/les-femmes-et-le-sport


Cycling Ranking. Traduction. Anglais.

Historic Overview Louise Armaindo.

https://www.cyclingranking.com/rider/94589/louise-armaindo